mardi 5 mars 2013

Zone d'Experimentation Créative.





O. La Programmactualisée Future.


 

Dimanche 30 Juin 2013 de 14 h à 16 h. Dernière session de l'atelier, ne l'a raté pas, venez même si c'est juste pour écouter.

Dimanche 5 Mai 2013 de 14 h à 16 h. Session de préparation pour les Dronechamaniques.

Dimanche 19 Mai de 14 h à 16 h.

Session improvisée de Dronechamaniques : Rituel musical dans l'esprit des peuples autochtones.
(Nous avons besoin de la participation du public car des percussions Gnaouas seront disponible pour faire battre les coeurs.)


Vendredi 31 Mai soirée spéciale :  Mirroir de Mai 20 h à 23 h.

LIM live à La Deferle 31/05/2013 from R.A.S on Vimeo.


Micro ouvert de 20 h à 23 h 
Poèsie, théatre, musique*, danse, graphisme, jonglerie...
Tout ce qui vit à travers toi est bienvenu.

Entrée prix libre :
Si tu donnes quelque chose ça servira à payer le loyer.
 
Soirée sans alcool mais avec du Thé Tchaï :
il s'agit d'une invitation à dépasser nos limites, l'inhibition c'est qu'une frontière dans la tête.
On s'enivrera de rêves et de réalitées.


* Plutôt musique acoustique et électronique qu'électrique, 
en solo, duo voir trio question de proportion, mais n'hésite pas à vérifier si ça peut coller
Contact organisation ras@mailoo.fr

xxxxxxxxxxxxxx


Dimanche, 20 août 2017, 14:00 – 16:00
14:00
Contrairement à ce qui est indiqué dans l'agenda l'Atelier de musique expérimentale n'aura exceptionnellement pas lieu.

OO : Archive Audio Autonome
Les sessions passées sont désormais en téléchargement libre ici http://archive.org/details/ZICZAC



Pour tout contact ras@mailoo.org
Le Calendrier est sur le blog du 1407 http://1407valois.wordpress.com/calendrier/


0. Préambule.
a.Quoi ?
La Zone d'Expérimentation Créative est avant tout un espace.
Idéalement les participantEs définissent leurs objectifs collectivement.

Dans un premier temps nous avons essayé différentes sortes d'instruments non conventionnels, DIY ou détournés. Prochainement nous souhaitons essayer de créer ou détourner chacun un instrument et développer la pratique de l'improvisation pour réaliser soit des captations soit des performances.

Créer c'est résister... dans la mesure où nous développons des pratiques hors normes, qui non seulement s'opposent de par leur forme à l’hégémonie du mainstream, mais également car nous participons au développement d'une culture libre (non marchande).
La culture par toutes et tous : nous cherchons à montrer que créer ce n'est pas faire de la compétition, que l'on peut laisser de la place pour l'erreur, l'imperfection. Et que chacunE a autant à apporter aux autres, à l'opposé de l' idolâtrie des divinités de la société du spectacle.

b.Objectifs créatifs et politiques :
Développer la capacité à créer.
Relayer des questionnements ou des œuvres subversives.
Apprendre à créer ensemble et hors des normes, c'est à dire developper la capacité à vivre ensemble et à développer des modèles autonomes.

c.Qui et Quand ?
Douze personnes maximum. 5 ans à 171 ans.
Ed sers de référent mais ce serait souhaitable que cela soit provisoire.
L'horaire du dimanche de 14 h à 16 h convient bien.

d.Matériel :
Pour l'instant Ed a ramené un ampli qui reste sur place, et va ramener un quatre piste pour servir de table de mixage. Il  s'occupera de trouver un adaptateur FR/QC .
Pour la création d'instrument une commande collective des participantEs de microphone pick up serait pratique.
Coté dons, Ed Souhaite demander sur la craigslist, des platines tourne disques, un chaine K7 audio qui enregistre si possible avec double lecteur speed dubbing, des K7 audio pour la diffusion, un autre ampli et un microphone.

I. Le Grand Bazar des Programmations passées.

a. Programmation Future Dépassée.
Dimanche 31 Mars.
Retour sur les enregistrements de la séquences passée.
Session d'improvisation avec plus où moins la même configuration, mais il y aura des indicateurs sur les curseurs et chacun pourra régler son volume pour un meilleur équilibre.
(si quelqu'un a un texte ne pas oublier de l'emmener sinon on pioche dans l'infokiosque.)
Point sur la fabrication d'instruments.
Point pour voir si on prépare quelque chose pour le concert en mai.

b. Réalisations Passées.
Dimanche 24 Mars.
Testage de l'enregistrement avec un enregisteur 4 pistes à K7 sous forme de session d'improvisation avec rotation sur les instruments. Instruments utilisés : Kaossilator / Monotron / Generateur de fréquence électrique sur pédalier d'effet / Micro sur pédale de delay.

Dimanche 3 Mars.
Essai de stylophone type beatbox, monotron korg, kaossilator pad, brosse à dent électrique et drone masseur tripode, scie musicale et peignophone (merci nicolas pour avoir amener ces deux derniers.) Présentation d'un historique des instruments DIY.
Présentation des types d'instruments recyclés. (j'ajouterai ça sur ce blog à l'occasion)
Présentation de chacunes et chacuns et des attentes.

c. Programmation Passée.

Programme envisagé pour le 17 mars.
- Essayer un vieux synthétiseur à air bontempi
- Essayer une clarinette et un harmonium dans un effet delay...
- Essayer un micro capteur de chant d'oiseau comme générateur de bruit.
Réaliser une interprétation de "comment faire ?"
http://infokiosques.net/imprimersans2.php?id_article=127 

Programme envisagé pour le 10 mars.
- Essayer d'autres instruments pas ordinaires :
le générateur de fréquences électriques et le theremin visuel.
- Essayer une improvisation collective enregistrée (1) pour permettre une meilleur écoute des sons produits et de la façon dont ils s’intègrent aux autres.
Et reprendre les points de présentation avec les nouvelles personnes ou celles qui n'avait pas pu le faire le 3 mars.

e. Programmation fantôme.

En Avril pas de traces écrites mais visite l'archive audio en haut, tu peux imaginer ce qu'on a fait.


II. Points de réflexion.

1. Comment éviter qu'une contre culture finisse par devenir un académisme ?
Une piste serait de ne pas réaliser d'enregistrement, ne pas fixer sur sur un support pour lutter contre la marchandisation. Un peu dans l'idée que ce qui est capturé est mort, comme une fleur coupée.
Une des raison autre que la logique de partage des ressources qui a insisté au développement de la licence c reaction et qu'un créateur original n'a pas besoin de craindre le plagiat car il aura toujours un temps d'avance sur celui qui ne fait que le copier. Mais comment exister, comment faire pour que cette culture nourrisse les rêves d'un public, peut être le streaming live : ce serait intérêt disposer d'une radio libre.

2. Des limites de la composition dans l'improvisation expérimentale.
D'après mon expérience que ce soit en raison de l'importance d'être dans l'instant présent ce qui exclu la planification, ou que ce soit en raison de la part d'impondérable, je trouve que c'est vaniteux de vouloir atteindre un résultat déterminé cognitivement et non instinctivement. Il est intéressant de développer des conceptuelles pour générer des éléments structurants, qui donne une cohérence au résultat, mais c'est inutile de s'attendre à ce que le résultat corresponde autrement que de façon indirect. Pour transcrire au mieux cet pensée c'est plus dans l'idée des énergies, c'est beaucoup plus facile de les orienter de façon ouverte pour se diriger, que de choisir un point de destination exact fermé.

3. La question de la notation.
Il est possible de baliser un peu mieux la zone du résultat, définir le champ des possibles à l'avance en cas de besoin, en définissant des configurations spécifiques, avec une personnes utilisant un instrument donné, ou une technique sur un instrument donné, voir même en rempruntant à l'art des raagas ( http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A2ga ), une émotion particulière.
Pour augmenter la cohérence du collectif la façon la plus restrictive et d'utiliser comme dans certaines chorales contemporaines, des domino avec des signes, tel le symbole de la vague, du trait plat, des hachures, les montrer en haut ou le bas pour l'intensité, faire un geste circulaire pour une boucle qui dure. L'utilisation de lampes de couleurs et de stroboscope laisse plus de place à l'improvisation, de même la projection de diapositives voir de films (cinemix) évitent de perdre trop de liberté.

4. De l'utilisation ou non des sources.
Même si je mentionne l'article de wikipedia sur les instruments de musique expérimentale,
j'invite à réfléchir sur l'intérêt ou non d'utiliser les sources :
quand on avance dans une recherche pragmatique, qu'on expérimente sa propre voie, les sources sont avant tout un risque, même si on ne souhaite pas les copier et ne risque pas de les idolâtrer * de s’empêcher d'utiliser tel ou tel procédé car il a déjà été découvert ou utilisé par intel. Je veux pouvoir dire "Être ou ne pas être, la est la question" et sans chercher à marquer mon territoire au contraire être heureux que cette phrase n'appartienne à personne, que celui qui la pense au présent en est l'authentique découvreur peu importe le passé, pas de drapeau de propriété, les créateurs vivants sont d'éternels débutants.

*(c'est toujours tentant de se considérer comme inférieurs face à créateurs de chef d’œuvres, mais les "maitres" n'ont rien d'exceptionnels autres qu'une façon de penser, d'être, que chacun peut atteindre, et encore si il en a le besoin, je ne crois pas à l'intérêt d'aller en haut de la montagne autant trouver un coin sympa...)

5. La libération des symboles.
Face à la marchandisation qui privatise même les couleurs, la marque Orange en fRance est un triste exemple. Il me semble vital de déboulonner les statues, aucun créateur authentique n'accepterait pas avec joie d'être renversé, le cycle de la vie, c'est les mêmes matériaux qui sont réutiliser par chaque nouvelle génération pour se réinventer. D'où l'importance de pouvoir garder la langue (culture dans son sens le plus vaste) libre est donc au désir piocher dans toute chose de notre environnement non seulement en se foutant de leur lois à la DMCA, mais également intentionnellement pour manifester notre désaccord à leur vol de la culture. Il n'y a pas de piratage, que du partage.
Chaque fois que quelqu'un recréera le son d'un film comme la jetée, pour dire je suis chris marker et nous pouvons tous être chris marker ce sera un des plus beaux hommage à faire à son œuvre.
http://www.youtube.com/watch?v=_LLYrQndqhc

6. L'organisation horizontale n'est pas plate !

L'égalité c'est cessé de croire qu'un prof supérieru, il peut avoir plus d'expérience, plus de connaissance... et quoi ? S'il fallait porter un jugement ce serai plus des handicaps qu'autre chose :
- l’expérience peut blaser, détruire l'entousiasme, le monde serait moins horrible si il n'était pas dirigé par ceux qui se prétendent "adultes" principalement car ils n'ont pas d'humour ni passion (ni désir ni délire). Je précise dans le cas ou l'un d'eux me lise que ce soit clair le culte du pouvoir, sexuel, économique, autoritaire ce n'a rien d'un désir c'est pure dépendance.
- la connaissance est une simple complexification, handicapante, voir stérile, Si on a une bonne torche (intelligence) pourquoi vouloir éclairer en continue des endroits que notre champ de vision n'atteint pas, et même si on augmente ce champ que notre champ d'action n’atteint pas. Elle réduit la spontanéité, elle se double souvent de l'usage de vocabulaire qui ne sert qu'à construire des chapelles pour légitimé une autorité, comme le code social qui sert principalement à exclure.

Ceci dit personnellement j'opte pour une balance, me sentir en adéquation avec mes besoins, une harmonie face à une société ou tout est construit pour l'excès le plus, le capital et la croissance.
Je reviendrai sur la "focalisation" (lampe torche) et évoquerait dans les procédé créatifs prochainement la parrhesia et la narration. Désolé si c'est un peu confus, et pas super didactique, bref fait dans l'urgence.

7. L'archétype prométhéens et la révolution électronique de William S Burroughs...
Idéalement il faudrait voir le film Dandy (1988) de Peter Sempel qui est sur youtube mais il faut passer par un proxy RU pour le voir...
Alors autant regarder DECODER qui ressemble pour beaucoup à la mise ne pratique de la révolution électronique. Pour le reste désolé je ne trouve pas le temps de saisir le texte pour l'instant ;)


III. Ressources : Informations et Logiciels.
Banque de donnée d'instruments DIY.
http://noisejunk.eu/index.php?page=instruments
http://www.oddmusic.com/ (en anglais)
Model pour fabriquer une batterie hank avec un fut de propane http://dennishavlena.com/senegallp.htm (en anglais)
Info instruments recyclés
http://en.wikipedia.org/wiki/Experimental_musical_instrument
(en anglais)
Logiciels de Theremins Virtuels.
http://blechturmstudios.at/index.php?option=com_content&task=view&id=14&Itemid=30
( télécharger l'executable pour eviter de passer par une machine vst http://blechturmstudios.at/downloads/dnl_counter.php?id=id0022 )
Une version plus simple http://www.elliejim.co.uk/theremin.exe
D'autres modèles http://www.theremin.info/-/viewpub/tid/30/pid/6
J'ajouterai une très intéressante version webcam en zip que j'ai car sur le site d'origine qui date le programme à un bug que j'ai corrigé.

IV. Ressources : Media audio et Vidéo.
Un atelier de circuit bending de montréal à CKUT.
Un channel d'improvisation noise en libre diffusion.
http://vimeo.com/groups/150532
Une metacompilation de musique libre.
http://archive.org/details/Necktar2017Volume5

Une autre compilation de musique libre.
http://www.archive.org/details/ca200_cjazz
Un documentaire (en eng avec sub eng) sur la noise musique.

Merci à Ardleg de St NOIZ pour m'avoir passé le lien ^^. http://soundcloud.com/st-noiz
Un documentaire (en eng sans sub) sur la musique plunderphonics (copy-it-right).

jeudi 17 janvier 2013

Un hommage à Claude Pélieu (version demo)


Poème de Claude Pélieu. Musique libre par Twin Realities Dreamer.
(Extrait de Desire Sellotape B Side bientôt diffusée sur l'internet archive, en attendant la première face est toujours disponible http://archive.org/details/DesireSellotapeAside)

Faiseuse d'angespontanés

La nuit rompue comme une peau, délivre la chaire du jour.

Qui aurait deviné que le jour est...

Quand la vie se fait faiseuse d'ange,

La vérité nue devient indicible.


Morne (extrait du carnet "Le jour après la nuit" 2012-2013)

mercredi 3 octobre 2012

CUT-UP




Fatal,
Le nouveau né n'ose pas crier.

Larmes noires,
Gouttes après gouttes,
La nuit s'enfuit,
De mon regard.

Ma langue tranchée,
s'agite sur le sol,
comme un poisson rouge.

Je ne veux plus souffrir.

Ma langue morte,
sur le sol,
sans espoir de retour à la vie.

Le regard percé perçant
du néant
Fixe jusqu'à l'oubli
L'horreur travestie du quotidien
L'horreur travestie au quotidien
à la surface d'un bouillon planétaire la topographie de la terre m'est devenue étrangère

je garde mes yeux plongés dans le néant

et chaque année la surface menace plus de me submerger

Je me souviens du jour où j'ai levé la tête vers le soleil,
il était là mais ne me brulait plus les yeux comme autrefois,
c'était comme si il était devenu artificiel.

Le confort du décor factice de la maison des souvenirs a volé en éclat.

Je ne desserre pas les lèvres mais dans cet instant éternel
où je redresse ma tête vers le soleil
j'ai envie de hurler.

Hurler la logique implacable du monde,
Si on veut s'élever contre ce qui est prédestiné,
le fauve sauvage est son anathème.

Je n'ai que des poussières dans les mains,
et c'est ma liberté.

Bientôt j'invoquerai l'oubli sur le vieux monde comme on baisse le rideau de la fin.

Égaré dans un sentier.
J'interroge la poussière,
mais ne voit nul visage,
se refléter.

Trop de vies ont gommé,
jusqu'au dernier souvenir.


L'éternité est un rêve fané,
la longue ballade des pendus,
trop de vies ont nourri ce premier océan,
noyé dans un instant
j'invoque la saison
où fleurissent les visages
le kaléidoscope de la m...



Les sillons
des larmes noires de la nuit
qui s'enfuit de mon esprit
ont défiguré (à jamais) mon visage d'enfant.

Ma langue morte,
sur le sol,
qui s'agite,
tel un poisson rouge,
sans espoir de retour,
à la vie

Chaque jour éclatant
de vérité
me dévore
jusqu'au tréfonds de l'âme.
Il y a le chemin vertical
pour échapper au courant du temps
à la décomposition des souvenirs
au cloaque fatal

comme un saule pleureur dans le courant
égaré dans un sentier
j'interroge la poussière
mais ne voit nul visage se refléter

trop de vies ont gommé
jusqu’au dernier souvenir
L'éternité est un rêve qui se fane
la longue ballade des pendus

genèse de la mandragore.
Comme une grève où jour après jour s’échoue l’écume de mes passions.
A courir comme un fou après les chimères.
Les espoirs que j'accroche derrière leur sourires n'arrêtent pas de se décrocher
car je sais bien que ce kaléidoscope féminin n'a rien d'humain.
Ce n'est pas sur cette terre que je trouverai celle qui me comblera.

(quelque part au delà, c'est sa présence que je devine parfois, et qui me leurre.)

(Tant que je ne franchirai pas le pas, je ne la rejoindrai pas.)

De toute façon il faudrait déjà quelle ranime mon cœur psychopathe.

Que je découvre une façon d'exister à ses cotés.

Je n'oublierai pas la nuit où dans un rêve elle est venue poser un baiser sur mes lèvres.


L'étendu du désastre n'a d'égale que l’étendu du desir.
Je suis comme un insecte affolé par la lumière, d'un feu d'artifice.
comme un enfant égaré qui récolte les cailloux blancs, qui recollés formeront sa venus.

mon innocence me condamne à ma perte.

Je crois que j'aimerais qu'elle aime par dessus tout une certaine magie.
J'aimerais partager avec elle ma sensibilité, mes intuitions, le rêve éveillé.
une certaine perception de la vie.

Désir de l'unité originelle.
désir de rejoindre l'état d'avant la division cellulaire.
Quand avant d'être une cellule, il était un tout.


Avant de naître, nous sommes un tout, univers.

Après être né, nous sommes isolés, individus.

Hantés par le souvenir de l'unité originelle.

Animés par le désir.

Altérés par les délires.

Inconscients mais sensibles.
L'organe vital a rendu l’âme
dans un beau vacarme
concerto de brames
désespérés...
A battre à chaque regard croisé,
A n'en plus pouvoir
désespéré...
Le muscle tétanisé,
plombe ma poitrine
et emporte mon corps
dans sa tombe.

L'ombre pleure
autour de ses larmes
le reflet de la vie.

une allée dont les ombres penchées viennent se fondre entre mes pieds. Mon esprit entraine mon corps, je m'enfonce dans l'obscurité.
Je me coule dans le monde à l'écoute. Je devine les milles pensées qui me guettent, qui attendent d'en savoir assez pour s'approcher, pour venir jouer, faire de mon esprit un holocauste.

Une ombre pleure,
des larmes sur le sol
le reflet de sa vie dans ses larmes
la vérité de la lumière
une ombre pleure
le réel est mensonge
réalité
les larmes sur le sol
forment un miroir
une ombre pleure
vraiment plus réelle
à travers le miroir
une ombre pleure
elle a juste besoin
de fermer ses yeux
pour se sentir vivante
être

La raison aime tromper le cœur. Au moins autant que l'inverse, (et ce n'est pas la réciproque qui l'emporte.)
résultat chaque fois que je m'approche de la (ma) passion.
je voudrais mourir pour ne pas subir la souffrance du dilemme.

quand les morts reviennent sur terre
leurs premiers pas sont difficiles et hésitants, mais une fois lancés, le mécanisme retrouvé, même leur corps qui se désagrège ne peut les arrêter.

cet enfant devenu grand.

cherchait encore dans les décombres à se souvenir.

Ecoute.
Je ne suis pas celui dont tu te souviens,
pas plus qu'un autre futur.
Je ne peux pas vivre avec toi.

Ecoute.
Tu as laissé passer ta chance,
quand tu m'as laissé mourir.

Ecoute.
Tu n'as rien vu,
pas plus que tu ne m'as cru.
Je ne veux pas partager mes cauchemars avec toi.

Ecoute.
J'ai laissé passer notre chance,
quand je me suis laissé mourir.

elle tremble encore
comme si elle allait s'effondrer
ses lèvres tremblent
comme si elle voulait me parler
fasciner par son agonie
je n'ai pas bouger
j'ai porté mes mains à ma gorge
j'ai arraché deux rivières de sang à mon cœur

chaque pas que je laisse
laisse une empreinte indélébile

la vue qui vacille
comme l'eau à la surface d'un bocal
puis le métal dur
d'un parechoc qui mord très fort dans mon corps
écrasé
de douleurs
encastré entre le mur et la voiture folle
lacéré déchiqueté
on dirait qu'elle ne va jamais s'arrêter
amalgame de chair et de métal
qui vient me percuter
mes os doivent être brisés
j'ai conscience
que ce n'est qu'un instant avant le black out.

je me traine sur le sol
baignant dans mon sang
peut être
mais encore conscient
j’essaie de m’éloigner rejoindre un coin d'ombre pour attendre dieu sait quoi ou crever

je me redresse un peu
j'ai l'impression de me débattre dans un bocal de verre pillé
brulant

dans l'ombre
ça fait comme une scintillement
je suis parvenu à me caler contre un mur

je sens ma bouche qui se remplie de sang

je ne sens plus que ça puis le néant


je me suis penché
pour regarder par la fenêtre
cela fait longtemps
que les carreaux ont cédés
aux passages répétés
j'ai regardé le monde sans conscience
cadavre dont l'agonie s'éternise
j'ai regardé les vers blancs
qui semblent n'avoir comme idéal que de continuer la curée
sans même présager
la formidable liberté qui attend ceux qui (deviendront des mouches ...) parviendront à la mutation.

J'ai cru vomir

Pierre terre discontinu
tremble ma main
creuse un abri
comme un terrier
dans un recoin d'obscurité
la fumée acre
du sang du feu
coule et menace.


livré mon œuvre au feu régénérateur
c'est l'exercice de chaque instant
l'esprit incandescent quand il vient tordre mes lèvres

délivrer mon œuvre au feu

pour que brulot



bruler mon âme pour que son néant attire à elle les rêves

dont toi qui lit t'(en) enivre tant.



faire de mon être comme un cratère
un puits où viennent les étoiles dormir

perdre pour donner
partir pour trouver


bruler mon esprit pour qu'il oubli
et renaisse sans cesse chaque instant
dans l’éternel présent.

mais à force de cendres
et des larmes

c'est une encre épaisse qui trace ses sillons en mon sein

dense comme l'huile des morts, le pétrole qui a fait de ce monde un monde de mort.

jamais le brouillard n'a été si dense
on devine presque les visages de ceux que l'on arrive à oublier




un cratère comme les yeux des visionnaires qui brulent de leurs visions pour ne pas devenir fous

l'autodafé inversé,
peut être le secret de ma méthode,
mourir en moi avant de naître

les squelettes du début de l'existance avec le temps sont devenus pétrole

mais mon œuvre n'est pas là, elle est dans mon chemin,
la traversé du ciel intérieur, elle est dans la façon que le feu a brulé mon âme
elle est dans la façon dont je me suis consumer de souffrances
comme un abcès se résorbant
une œuvre s'annihilant
dans le feu purificateur
je n'ai jamais eu ma place dans votre monde
j'ai oublié d'emmener mon corps avec moi
et lui n'a pas su oublier,
peu à peu il est devenu humain, s'est découvert une conscience
est né et à voulu rappeler mon souvenir
à ceux qui m'ont poussés à m'immoler
ceux qui me croient suicidé
sans vouloir voir le venin qui bave à leurs lèvres

peu importe depuis que je suis mort, ils n'existent plus,
en mourant c'est un peu comme si c'était le monde qui est mort à moi.

et au fil des années des étoiles ont percées
sont venu me tenir compagnie, danser parfois à la faveur d'un air

à ma surface de puits

mais le monde est resté loin

toi tu es peut être encore lointain,
mais moi je me sent proche de toi

tu ne lirais plus depuis longtemps si un peu de ta souffrance ne t'avait rendu familier et plaisant mon chemin

il est écrit, ne te retourne pas, ne regarde pas derrière toi
oublie tout pour traverser au delà

si toi aussi tu es parti t’éteindre dans la nuit intérieure
chassé banni exilé

ne leur en tient pas rigueur

sans le savoir ils t'ont offert
le bonheur

en te privant de ce monde
ils t'ont offert le monde des rêves
un monde où tout est possible
un peu comme dans Brazil
à la fin,
pour eux tu serras un fou ou un mort né, un suicidé, qu'ils auront meurtrit jusqu'à sa fin
une cellule cancéreuse de traitée
mais pour toi tu seras libre
hors de leur atteinte, en un lieu où (tu veilles
toi comme moi) les rêves deviennent réalités
un lieu secret jamais très loin
un autre monde
pour ceux qui n'ont pas leur place sur cette terre
Si tu étais féconde quel monde voudrais tu pour tes enfants ?

Si j'étais ronde comme la lune, je voudrais pouvoir rouler sur terre sans rencontrer d'inégalités, j'aimerais voir à quoi ça ressemble un paysage de ressources librement partagées.

Si tu avais le choix ne voudrais tu pas un peu plus de bonheur que d'horreur ?

J'ai  trouvé un sens à ma vie,
mais il m'a fallu mourir,
pour naître enfin, etc

L'avenir ne vaut que d'être partagé, tout prend sens dans la solidarité, connaître pour choisir, essayer de ne pas répéter les erreurs du passé.
Mais surtout
accepter nos imperfections, ne pas s'intoxiquer de chimères qui font de la vie une galère.
Je poursuivrai du bout des doigts
le diagramme magique
sur sa peau

Sur le diaphragme incisé un corps se convulse inarticulé,
on dirait que ses doigts veulent parler,
ils prolongent ses lèvres comme une anémone vivante,

Le diagramme rayonne à travers son corps.
se reflétant dans l'exopeau
Jusqu’à parvenir au point nodale
où il s'active et articule la parole.
la séquence entre en transe et le code s'inscrit.

Émergeant du sommet de son crane,
la fleur acide
semblait prêt à se détendre sur moi,
pour m'arracher la vie.

Ce n'était qu'une projection qu'elle devait m'envoyer
l'accentuation sur la corde de l'instinct de survie,
n'aurait jamais pu trouver écho en moi.
Son artifice révélait sa faiblesse.

Quand mon doigt atteint le point d'origine du diagramme,
la fleur a commencé d'éclore.

le monde s'est transformé de l’intérieur.
traversé par une onde consciente.

Tout autour de ce qui restait béant de son cou
les spores lumineuses flottaient emportées en dehors par vagues légères,
comme des flocons de neige emportés par des courants invisibles.
cela faisait penser à la danse d'un monde qui s'éveille.
J'étais émerveillé par la grâce fébrile de la fin.





A S.B pour m'avoir transformé.
Morne 2008 (Désolé pour les fautes et la syntaxe, je les corrigerai et la modifierai en temps voulu.)
Version corrigée disponible en pdf et ebook gratuit sur in libro veritas http://www.inlibroveritas.net/lire/oeuvre41889.html

vendredi 28 septembre 2012

Claude Pélieu ou la French Connection de la Beat Generation

Pas besoin de présenter Claude Pélieu, une de ces comètes, qui a traversé le ciel de la Beat Generation sans que le grand public y voit autre chose que du feu.

...

je suis la vague de désillusions qui gronde

je suis ce cadavre rebaptisé par le Zombie en soutane

je suis encore chaud & je ressemble aux vivants comme 2 gouttes d'eau

je suis Beau Sourire Chambre d'Echo

je suis l'Errant j'erre de galaxie en galaxie et je traîne ma carcasse puante comme un fiacre de poussière

je suis les mâchoires féroces d'une écriture qui enraye le désastre

je suis près de la Zone Noire Oxydée

je suis les racines rouges du ciel

je
...


Un grand merci à Laki Vazakas pour la vidéo, la musique semble être une séquelle de la Nuit de Pan de Parrhesia Sound System.

jeudi 27 septembre 2012

Les stigmates du martyr.

Jeune on court au travers de la vie,
au fil des jours à même la peau,
s'incrit notre mémoire.

Chaque être est un livre.

Ensuite on réalise ce qu'est le pouvoir de créer,
quand on voit nos plaies changer de forme pour devenir sources de plaisir,
sous les doigts de l'autre qui relie à présent le chemin de notre vie.

Chaque être est un lecteur.

Vieux on apprend d'un geste à rendre sa virginité à cette page,
on garde l'histoire de la vie en mémoire dans notre regard,
pour inscrire la suite du livre.

Chaque être est un poète.

Les stigmates du martyr...
...sont sa délivrance s'ils portent ses paroles.

A Damaris la femme qui regarde un narrateur boire à la source.

D'autres poèmes sont disponibles ici http://www.inlibroveritas.net/auteur7278.html